La parité contre le mérite

A l’approche des élections municipales de mars prochain, tout citoyen qui désire s’impliquer dans sa commune en rejoignant une liste se confronte à un problème de taille : la parité. Ce concept vise à favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, instauré par la loi du 6 juin 2000. Autrement dit, il s’agit d’une mesure discriminatoire dite « positive ».

Le principe sur le papier est louable, les femmes ne sont pas assez représentées en politique. Toutefois, aucune loi ne les discriminent et ne les empêchent de se présenter à des élections ! Attention, le but de cet article n’est pas de traiter des relations qu’entretiennent les femmes avec le pouvoir, mais seulement de décortiquer les conséquences de cette mesure discriminatoire. La règle actuelle est de présenter pour les élections municipales une liste avec 50% de femmes et 50% d’hommes. Au niveau de la configuration de la liste, on doit alterner entre un homme et une femme, tout en sachant qu’une fois élu, on ne peut modifier que d’un rang la place des personnes. Vous n’y comprenez rien ? Normal, je ne pense pas que le but premier de ces nouvelles règles est d’être compris.  Reste une conséquence fâcheuse : une campagne municipale, surtout dans les petites communes, se borne à trouver des femmes.

Depuis quand le sexe prime-t-il sur la compétence ? Il y a des femmes et des hommes compétents comme il y a des hommes et des femmes incompétents. Ces règles de parités reviennent à élire une personne qui n’a pas forcément l’aptitude ni la motivation pour occuper cette nouvelle fonction, mais qui est là parce que la loi l’impose.

Là encore, si le but de cette loi était de promouvoir une représentation équitable de la société, ce n’est assurément pas le cas. Premièrement, on a en France plus de femmes que d’hommes. Deuxièmement, dans certaines communes il se peut que ce soit totalement disproportionné. Troisièmement, si la France reconnait comme l’Allemagne un troisième genre, ce qui semble possible du fait que la France en ce moment aime copier ses voisins au niveau sociétal et être à la mode,  je me demande quelles répercutions ce genre de mesures auraient sur la loi du 6 juin 2000.

En vérité, le problème essentiel qui est soulevé par cette loi, c’est le manque de femmes dans les partis politiques. Cela n’a jamais empêché, au contraire, aux femmes qui en avaient la carrure et l’ambition de réussir en politique. On pourrait citer Simone Veil ou encore Margaret Thatcher. Maintenant, leurs compétences sont sans-cesse remises en question du fait de cette loi qui n’avantage pas les femmes mais les pénalise ! Rappelez-vous les élections législatives de 2012 où DLR se voit sanctionné d’une amende pour avoir présenté plus de candidats femmes que de candidats hommes !

Rien de bon ne sort de la discrimination, même positive. La parité en politique est une aberration qui mélange la compétence et la représentation et le sexe au détriment de la qualité des individus.

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Guilhem Verlaguet

Délégué à la Jeunesse pour le Gard (30)

Source : http://debout-les-jeunes.fr/la-parite-contre-le-merite/